Les responsables de la Banque centrale européenne (BCE) rencontreront dans les prochaines semaines les dirigeants des banques de la zone euro pour leur communiquer les résultats partiels des tests de résistance, ont indiqué à Dow Jones Newswires des personnes proches du dossier. Les analystes s'attendent à ce que cet exercice se révèle globalement positif pour la plupart des institutions.



Selon Kinner Lakhani, analyste chez Citigroup, "une minorité de banques pourrait devoir prendre des mesures supplémentaires".



La BCE a examiné les bilans de 120 banques de la zone euro, pour tenter de déceler les risques sous-jacents et déterminer comment elles réagiraient en cas de nouvelle crise économique.



Les tests ont deux objectifs: assainir les banques avant que la BCE n'endosse son rôle de superviseur bancaire unique de la zone euro au début novembre, et convaincre les investisseurs que, six ans après le début de la crise financière mondiale, le système bancaire européen est à nouveau sain et peut contribuer à la reprise économique de l'union monétaire.



Les banques informées avec 48 heures d'avance



En partageant les conclusions préliminaires et partielles des tests de résistance avec les banques concernées, la BCE leur donne l'opportunité de combler d'éventuels besoins en fonds propres ou de signaler d'éventuelles erreurs de calculs avant que les résultats définitifs et complets soient rendus publics à la fin du mois d'octobre. Bien qu'ils portent sur les chiffres de 2013, les tests incluront un résumé des fonds propres levés jusqu'au 30 septembre 2014.



Pour se préparer, les banques auront accès aux résultats complets 48 heures avant qu'ils ne soient rendus publics, a expliqué une personne proche du dossier.



Eviter la panique sur les marchés



Les autorités souhaitent que les tests soient rigoureux, mais "il n'est pas question de semer la panique sur le marché" en refoulant trop de banques, a indiqué Álvaro Benzo, associé chez PricewaterhouseCoopers.



Les plus petites banques de pays comme l'Italie, l'Allemagne, l'Autriche et la Grèce sont considérées comme les plus susceptibles de rater les tests. Mais les analystes et les investisseurs n'attendent pas de grosses surprises.



Les analystes de Goldman Sachs ont interrogé 125 investisseurs institutionnels, et d'après leur consensus, neuf banques pourraient rater les tests et devoir lever au total pour 51 milliards d'euros de capitaux. Selon cette enquête, il s'agirait surtout de l'italienne Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS.MI), de l'allemande Commerzbank (CBK.XE) et de la portugaise Banco Comercial Português (BCP.LB).



Les porte-parole des banques italienne et portugaise n'ont pas souhaité s'exprimer. Un porte-parole de Commerzbank a rappelé les propos tenus le mois dernier par son directeur financier, Stephan Engels, qui avait déclaré que le groupe se sentait "bien positionné pour réussir le test".



-Max Colchester et Gabriele Steinhauser, Dow Jones Newswires



(Version française Emilie Palvadeau)

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